Louis Arlette change tout et fait sa révolution poétique avec cet incroyable album Chrysalide qui vaut le détour et se retrouve en écoute sur toutes les plateformes digitales.
Louis Arlette en a eu ras le bol, les confinements, l'époque, les formats.... Ses nouvelles chansons, si ce sont encore des chansons, il les chante et les martèle. Il les slame. Il y a toujours une ode aux ruines chez Louis. Le récit est mythologique et antique. La beauté est dépecée comme chez le Caravage. Les mots sont « lubrifiés » comme chez Ferré, pour pénétrer la prose. Chrysalide voit ainsi Louis Arlette à mi-chemin entre électro-rock sophistique et trip-hop industriel avec sa plume acérée qui fait écho aux compositions aussi poétiques que métalliques telles que « Magnifique » qui suit ainsi que « Babylone + Calories Calimero ».
Avec Chrysalide, qui ne ressemble à aucun de ses précédents quatre albums, Louis Arlette propose un récit épique émaillé de mille héros de la mythologie, de Athéna à Enée, Jupiter, Didon, Cyrus ou Ovide, mais aussi le roi d’Assyrie Sardanapale où Rabelais, Kerouac et Cervantès ne sont jamais bien loin de son imaginaire. Bienvenu dans un monde ludique et innocent, que fait revivre Louis Arlette, loin de la chanson formatée.